soutiens DEPUIS 2004

DES SOINS A KOYO

 
 

Koyo, un village isolé

Koyo est l'un des quinze villages dogon de la commune et abrite 428 habitants au recensement 2010/2011. Il est le dernier village dogon de la région à être encore situé en haut d'une falaise. L'accès, qui ne peut se faire qu'à pied, en est difficile et nécessite, à partir de Boni, au moins 2 heures de marche avec quelques passages d'escalade. 

La situation d'isolement de Koyo rend l'accès difficile aux soins pour ses habitants. 

La marche pour descendre à Boni puis remonter est trop pénible lorsque l'on est trop malade, trop âgé ou trop avancé dans la grossesse, ou bien il faut être porté ce qui est parfois périlleux même pour ces habiles montagnards.

Au village, l'absence d'eau courante rend l'hygiène précaire. Lorsque les pluies tant attendues arrivent, de nombreuses poches d'eau se créent sur le socle rocheux du plateau propices au développement des moustiques. Le paludisme fait alors de nombreuses victimes (1ère cause de mortalité).

En 2004 notre évaluation de la santé des enfants de 0 à 5 ans, qui sont une soixantaine, montrait un taux de malnutrition d'environ 25%. La mortalité était, selon les années, de 15 à 25% (10 à 15 enfants tous les ans).

A Koyo, une médecine traditionnelle reste bien vivante et efficace s'appuyant à la fois sur l'utilisation de plantes, nombreuses dans la falaise, et de rituels thérapeutiques dont le pouvoir est exercé par le plus ancien de chaque lignage.

2004-2007 : CREATION D’une structure de soins

Afin d’améliorer la couverture sanitaire du village et en accord avec les habitants, nous avons aidé à la mise en place d’une structure de soins primaires au sein du village avec :

  • La formation d’un agent de santé, Alabouri Guindo. Celui-ci est désormais capable de soigner des pathologies simples comme le paludisme, la bilharziose urinaire, les parasitoses digestives ; de suturer des plaies et de réaliser des pansements ; de surveiller les vaccinations des enfants, de surveiller les courbes de poids et en particulier de suivre les enfants malnutris.
    L'agent de santé a eu sa formation validée (avec diplôme) par le médecin-chef du cercle. Il fait donc désormais partie intégrante du système de soins malien et de l'équipe du CSCOM de Boni où il travaille au moins une journée par semaine.

  • La formation d’un gérant de dépôt pharmaceutique

  • La construction d’une “case de santé” et d’un dépôt pharmaceutique

  • La mise en place d’un mécanisme de prise en charge des salaires des agents de la structure de soins

    primaires du village de Koyo via un système de cotisation.

 
 

DEPUIS 2004 : OPERATION PALUDISME

Distribution régulière et gratuite de moustiquaires imprégnées dans le village de Koyo.

2014 : En cas d’urgence

Financement de l’achat d’une “moto taxi-ambulance” pour le village.

DES ACTIONS QUI PORTENT LEURS FRUITS

En 2009, le taux de malnutrition des enfants de 0 à 5 ans a presque diminué de moitié (13%) et la baisse de mortalité infantile est d'au moins 80% (1 enfant sur 60 décédé en 2008, 0 en 2009).